Etude sur les effets des levures naturelles sur le microbiote intestinal

Photo illustrant le partenariat entre le professeur Séralini et le président de Spark vie menant à la compréhension de la genèse des maladies chroniques par l'étude de présence de levure dans les légumes bio.
Copyright Spark-Vie. Le Professeur Gilles-Eric Seralini (gauche) et le Président de Spark-Vie Jérôme Douzelet co-auteurs de livres (cf. www.seralini.fr )
Publié le 9 juillet 2024

Les levures naturelles sur les produits bio, cultivés à la ferme ou à la vigne, enrichissent-elles le microbiote intestinal, la santé et la désintoxication ?

En 2019 et 2022, la Fondation Alpes Contrôles a soutenu les projets de recherche menés par le Professeur Gilles-Eric Séralini à hauteur de 24 000 € au total. A travers ces études le Professeur Gilles-Eric Seralini et le Président de Spark-Vie Jérôme Douzelet se sont intéressés à la présence de levures naturelles dans des produits bio ainsi qu’à leur effet sur le microbiote intestinal et la santé. Voici les premiers résultats de ces recherches.

Le Docteur Gilles-Eric Séralini et son équipe travaillent depuis près de 30 ans sur la compréhension de la genèse des maladies chroniques. Leurs recherches les ont menés à s’intéresser aux dangers des OGM et des pesticides, en particulier des herbicides Roundup à base de glyphosate. Suite à cela, ils ont développé la théorie des « spams chimiques » selon laquelle les pesticides perturbent nos cellules et notre microbiote intestinal pourtant cruciales pour maintenir la santé.

Toujours dans le cadre de ses recherches sur les maladies chroniques, Gilles-Eric Séralini s’est intéressé en 2019 à la présence de pesticides, du cuivre, puis du soufre dans le vin et à leurs conséquences. En 2022, ses études se sont concentrées sur les rôles des levures dans notre microbiote et leur présence dans les vins naturels. Afin de mener leur projet à bien, l’équipe de chercheurs a réalisé un échantillonnage rigoureux de couples composés de vins naturels et de vins voisins traités chimiquement, dans 14 biotopes différents et sur 3 années.
Les analyses ont révélé la présence de 19 levures différentes uniques aux vins naturels et inexistantes dans les vins traités aux pesticides.

Parmi ces levures nous retrouvons par exemple l’ADN de la « Penicillium jiangxiense » qui possède des capacités antitumorales ou encore la « Hyphopichia pseudoburtonii » connue pour ses performances aromatiques spécifiques.
La présence de ces levures est une excellente nouvelle car en tant que véritables cellules symbiotiques, elles jouent un rôle crucial pour notre santé. Elles peuvent, par exemple, contribuer à notre digestion, à l’angiogenèse, à la croissance des tissus, à la synthèse des vitamines et à nos systèmes nerveux, endocrinien, immunitaire ou encore à notre système de désintoxication.

 

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Vigne biologique sans pesticides (gauche), avec détoxification par les levures naturelles; le même cépage à droite, voisin, traité par les pesticides, qui sont toxiques, provoquent des maladies, donnent un goût caractéristique au vin, et endommagent l’environnement.

Mais alors, comment se développent ces levures favorables à notre santé ?

Une grande partie des aliments que nous consommons, tel que le pain, le fromage ou le vin sont fermentés, c’est-à-dire pré-digéré par ces organismes microscopiques grâce à la présence de microchampignons. Il survient ainsi des levures bénéfiques pour notre organisme, sauf dans le cas où les produits sont traités avec des fongicides.
Aujourd’hui, le Docteur Gilles-Eric Séralini souhaite étendre ses recherches à la présence de levures encore méconnues dans les fruits et légumes bio.

Pour en savoir plus sur les résultats des projets menés par le Docteur Gilles-Eric Séralini et ses équipes :

Article : Le champignon de l’intestin humain : rôle en physiologie et désintoxication

Revue : Soufre dans les vins et les vignobles : goût et toxicité comparée aux pesticides

www.seralini.fr